Les proches d'un enseignant canadien reconnu coupable d'avoir agressé sexuellement des enfants en Indonésie craignent que les conditions sordides de la prison où il est incarcéré ne représentent une menace pour sa santé.

La famille de Neil Bantleman a publié un communiqué, lundi, portant sur l'état moral et physique de l'homme originaire de l'Ontario depuis qu'un tribunal indonésien a renversé son acquittement le mois dernier.

La femme de M. Bantleman, Tracy, a raconté qu'elle pouvait rendre visite à son mari chaque jour et rester avec lui pendant deux heures maximum, et qu'elle lui apportait de la nourriture ainsi que d'autres biens de première nécessité.

Mme Bantleman a affirmé que son époux faisait preuve d'une «grande résilience», mais a indiqué que les conditions à l'intérieur de la prison étaient déplorables et a confié avoir peur que la santé de l'enseignant ne se détériore rapidement.

Neil Bantleman et Ferdinant Tijong, un assistant à l'enseignement indonésien, clament leur innocence depuis qu'ils ont été arrêtés en juillet 2014 et accusés d'avoir agressé sexuellement trois élèves d'une prestigieuse école internationale située dans le sud de Djakarta, la capitale.

La Haute Cour de l'Indonésie avait annulé leur condamnation en août dernier, mais les procureurs ont porté le jugement en appel auprès de la Cour suprême du pays qui a renversé en février le verdict du tribunal inférieur et ajouté un an de plus à la peine de 10 ans d'emprisonnement dont les deux hommes avaient écopé en avril 2015.

Le clan Bantleman continue de faire pression sur le gouvernement fédéral afin que ce dernier intervienne auprès du gouvernement indonésien et a rencontré le secrétaire parlementaire aux Affaires consulaires à ce sujet la semaine passée.

Selon Guy Bantleman, le frère de Neil, Omar Alghabra a assuré que le gouvernement de Justin Trudeau collaborait avec les plus hauts dirigeants indonésiens afin de résoudre l'affaire.