Le président américain Barack Obama a promis, samedi, que les extrémistes islamistes ne trouveront refuge nulle part, tandis que le premier ministre de la Malaisie - un pays à majorité musulmane - a qualifié le groupe armé État islamique de «nouveau mal» qui a blasphémé l'Islam.

M. Obama et le premier ministre malaisien Najib Razak ont prononcé des allocutions distinctes lors d'une rencontre de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE), qui se déroulait dans la foulée des nombreux attentats commis par des islamistes au cours des dernières semaines.

On a qu'à penser à l'écrasement d'un avion russe en Égypte, l'attaque kamikaze à Beyrouth, la série d'attentats à Paris, l'assassinat d'un otage malaisien par des extrémistes des Philippines et la prise d'otage sanglante dans un hôtel du Mali.

Selon M. Najib, ces récents événements ont imposé un nouvel ordre du jour pour le forum de 10 nations réunies dans l'ANASE.

Le premier ministre a axé son allocution sur la menace que représentent les islamistes radicaux.

Mais l'Islam est une religion de tolérance, a-t-il assuré, ajoutant que ceux qui ont commis ces actes barbares ne représentent aucune race ou aucune religion. «Ce sont des terroristes et ils doivent être traités en tant que tel, avec toute la force de la loi», a-t-il souligné.

«Soyez assurés que nous sommes avec vous contre ce nouveau mal qui blasphème le nom de l'Islam», a-t-il déclaré, ajoutant que la réponse à ces attaques ne doit pas seulement être militaire. L'idéologie prônée par les djihadistes doit également être vaincue, a-t-il scandé.

Un peu plus tard, le président Obama a pris la parole lors d'une conférence axée sur le monde des affaires organisée en parallèle au sommet.

«Avec nos alliés et nos partenaires, les États-Unis seront implacables envers ceux qui intentent à la vie de nos citoyens. (...) Nous n'allons pas permettre à ces tueurs de trouver un refuge», a-t-il insisté.

MM. Obama et Najib participeront à un sommet plus large réunissant 18 pays de la région Asie-Pacifique dimanche, dont plusieurs font partie du Partenariat transpacifique (PTP) signé il y a quelques semaines.

Le président Obama a fait valoir que le PTP est plus qu'un simple accord de libre-échange. «C'est un investissement à long terme pour notre sécurité et pour les droits de la personne... quand les échanges commerciaux se font correctement, cela peut aider à parvenir à des progrès dans d'autres domaines», a-t-il souligné.