Pyongyang a proposé vendredi à la Corée du Sud des discussions préliminaires la semaine prochaine, vraisemblablement pour préparer la rencontre de haut niveau dont la tenue avait été décidée par les deux rivaux en août.

L'agence officielle nord-coréenne KCNA indique vendredi que la proposition adressée à Séoul par le Comité pour une réunification pacifique de la Corée (CPRK) - organisme du Nord gérant les affaires intercoréennes - portait sur des discussions le 26 novembre dans le village frontalier de Panmunjom.

À Séoul, le ministère de l'Unification a confirmé avoir reçu cette proposition, qui est à l'étude.

Un responsable du ministère sud-coréen a indiqué que Séoul avait adressé en septembre et octobre au Nord des propositions similaires, demeurées cependant sans réponse.

À l'issue de négociations marathons, le Nord et le Sud avaient annoncé le 25 août un compromis pour enrayer une dangereuse escalade entre les deux voisins qui menaçait de les précipiter dans un conflit armé.

Un des aspects les plus symboliques de cet accord avait été la décision d'organiser de nouvelles réunions entre les familles coréennes séparées par la guerre de Corée (1950-1953).

Ces rarissimes retrouvailles entre des familles sélectionnées se sont déroulées en octobre.

Mais l'accord prévoyait également une reprise des négociations officielles à haut niveau entre les deux Corées.

Le Nord avait accepté d'exprimer d'inhabituels « regrets » pour l'explosion d'une mine antipersonnel à la frontière début août, qui avait mutilé deux soldats sud-coréens, comme l'exigeait Séoul. De son côté, le Sud s'était engagé à faire taire ses haut-parleurs qui diffusaient à plein volume leurs messages de propagande à la frontière.

Techniquement, les deux pays sont en conflit depuis 65 ans car la guerre de Corée (1950-1953) a pris fin avec un simple cessez-le-feu, signé à Panmunjom, qui n'a jamais été formalisé par un traité de paix en bonne et due forme.