Le secrétaire d'État américain John Kerry a lancé mercredi un nouvel avertissement à la Corée du Nord qui vient d'annoncer le redémarrage d'un réacteur nucléaire.

À la suite de la Maison-Blanche mardi, le patron de la diplomatie américaine a prévenu lors d'une conférence de presse que Pyongyang s'exposait à de «graves conséquences» si elle «ne s'abstenait pas de provocations irresponsables qui attisent les inquiétudes régionales».

«Notre position est claire: nous n'accepterons pas que la Corée du Nord soit un État nucléaire militaire, tout comme nous l'avions dit pour l'Iran», a insisté M. Kerry.

Toutefois, à la différence de Téhéran, Pyongyang a déjà procédé à plusieurs essais de bombe nucléaire plus ou moins réussis depuis octobre 2006.

M. Kerry ne s'est pas étendu sur les «conséquences» qui pourraient frapper le régime communiste, relevant que Pyongyang était déjà isolée sur la scène internationale et que son unique alliée, la Chine, avait déjà durci le ton.

John Kerry a aussi indiqué qu'il s'était entretenu du dossier nord-coréen avec son homologue russe Sergueï Lavrov, lors d'une conversation téléphonique mardi quasiment entièrement consacrée à la Syrie.

La Corée du Nord avait annoncé mardi le redémarrage d'un réacteur considéré comme sa principale source de plutonium de qualité militaire.

Cette annonce du directeur de l'Institut de l'énergie atomique (IEA) de Corée du Nord est survenue juste après l'évocation par Pyongyang de la possible mise sur orbite le mois prochain de satellites au moyen de fusées, une éventualité qui constituerait, selon la Corée du Sud «un acte grave de provocation».