La police thaïlandaise a indiqué samedi étudier des images de vidéosurveillance montrant un homme en train d'abandonner un colis suspect près d'une station de métro dans le centre de Bangkok, là où une bombe a explosé mardi sans faire de victimes.

Les autorités n'ont pas encore pu confirmer avec certitude que cette explosion était liée à l'attentat qui a fait 20 morts lundi devant le sanctuaire hindouiste d'Erawan dans le quartier commerçant de Chidlom, sur l'une des artères les plus fréquentées de la capitale.

Mais le porte-parole de la police a confirmé samedi que les images étaient en train d'être examinées. «Nous devons vérifier. Tout est encore confus», a-t-il déclaré à l'AFP.

Sur cet enregistrement, publiés par plusieurs médias locaux samedi, un homme vêtu d'un t-shirt bleu est vu en train de jeter un sac, qui semble lourd, dans le canal à proximité de la station de métro aérien Saphan Taksin.

Cette scène filmée par l'une des nombreuses caméras de vidéosurveillance de la ville, se passe à peine quelques minutes après l'explosion devant le sanctuaire d'Erawan dans un autre quartier de la ville. Le lendemain un peu après 13 h locales (2 h, heure de l'Est) à cet endroit précis, une bombe explosait sans faire de victimes.

Depuis l'attaque de lundi, la police thaïlandaise a multiplié les déclarations parfois contradictoires, créant une grande confusion et le principal suspect repéré sur des images de vidéosurveillance n'a toujours pas été identifié.

Jusqu'ici les motifs de l'attentat, qui n'a pas été revendiqué, restent inconnus.

Mercredi, un mandat d'arrêt a été émis contre le principal suspect de l'attaque du sanctuaire et son portrait-robot publié. Il s'agit d'un «étranger non identifié», grand, à la peau claire, portant des lunettes à monture noire et parlant une langue étrangère autre que l'anglais.

La famille de l'ancien premier ministre thaïlandais déchu Thaksin Shinawatra vient d'annoncer offrir une récompense de plus de 170 000 euros pour la capture des auteurs de l'attentat de Bangkok.

La police a de son côté promis trois millions de bahts (74 000 euros) de récompense pour toute information menant à la capture de l'agresseur. Et plus tôt dans la semaine, un membre éminent du mouvement des Chemises rouges, soutien de Thaksin, a offert une autre récompense de 2 millions de bahts.