La police birmane a pénétré mercredi soir au sein du siège du parti au pouvoir en pleine conférence sur les élections à venir, selon le fils du leader du parti, qui a précisé qu'il y avait aussi des «gardes» au domicile de son père.

«La police a pénétré dans l'enceinte du parti la nuit dernière. Depuis, personne n'a été autorisé à entrer ou sortir», a raconté jeudi matin à l'AFP Toe Naing Mann, le fils du président du Parlement et chef du parti Shwe Mann.

Il a ajouté que de «soi-disant gardes» étaient également à la résidence de son père dans la capitale Naypyidaw.

Ces événements interviennent alors qu'une lutte est engagée au sein du Parti pour la solidarité et le développement de l'Union (USDP, majoritaire) avant les élections législatives prévues pour le 8 novembre.

Ces derniers mois, la tension entre Shwe Mann et le président actuel Thein Sein, tous les deux d'anciens généraux qui avaient abandonné leur uniforme pour prendre part aux élections controversées de 2010, est montée d'un cran.

Le parti de l'opposante Aung San Suu Kyi, longtemps maintenue en résidence surveillée à l'époque de la junte, est donné favori pour ces élections.

Shwe Mann a récemment publiquement salué l'idée de travailler en étroite collaboration avec Suu Kyi et s'est opposé à d'autres anciens généraux sur la question du poids de l'armée au sein du Parlement notamment.