Une Montréalaise qui était au Népal lors du puissant séisme de samedi a témoigné du «chaos» qu'elle a vécu à l'aéroport, alors que tous les étrangers tentent de revenir dans leur pays le plus rapidement possible. Pendant ce temps, une jeune femme d'Ottawa est portée disparue et sa famille s'inquiète.

Émilie-Anne Leroux était dans un taxi vers l'aéroport pour revenir au Canada lorsque la terre a commencé à trembler. Elle a cru que la voiture éprouvait des problèmes mécaniques jusqu'à ce que le chauffeur s'arrête pour la laisser sortir. Il fallait s'agripper aux garde-fous qui bordaient les routes pour ne pas tomber, a-t-elle ajouté.

Mme Leroux, qui était au Népal pour son emploi à l'Organisation internationale pour les migrations, a su lorsqu'elle s'est présentée à l'aéroport qu'elle ne pourrait pas quitter le pays avant le 2 mai.

L'établissement est bondé, selon elle. Des immenses files de gens jonchent l'aéroport et certaines personnes ont même établi un campement à l'extérieur.

La jeune femme se considère toutefois chanceuse d'avoir un endroit où rester en attendant.

Le tremblement de terre survenu dans le pays d'Asie du Sud est le pire qu'il a connu depuis plus de 80 ans. Pour l'instant, les autorités font état de 2500 morts, mais le bilan pourrait s'alourdir étant donné que les recherches se poursuivent dans les régions plus éloignées.

Raphael Slawinski, de Calgary, se préparait à grimper le mont Everest avant que le tremblement de terre ne survienne. Il se reposait dans les montagnes à un camp de base.

«Le sol a commencé à chanceler. Lorsque le tremblement était à son plus fort, c'était difficile de rester debout», a-t-il relaté, d'un téléphone satellite, ajoutant qu'il avait senti trois répliques sismiques de samedi à dimanche.

Une Ottavienne portée diparue

Pendant ce temps, la famille d'une femme originaire d'Ottawa qui faisait de la randonnée au parc national du Langtang tente désespérément d'avoir de ses nouvelles depuis le drame.

Le beau-frère de Faye Kennedy dit ne pas avoir eu signe de vie de sa part depuis que le séisme a frappé, alors que les dommages sont considérables dans la région du parc national.

«Ils ont dit que les abris, les salons de thé ont été démolis et c'est là que les randonneurs sont censés rester. Nous demandons au gouvernement du Canada de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour retrouver Faye et les autres, et pour leur assurer un retour sécuritaire», a affirmé Justin Piché.

Le ministre des Affaires étrangères Rob Nicholson a affirmé que le Canada dépêcherait au Népal son Équipe d'intervention en cas de catastrophe, et qu'il accorderait 5 millions $ aux efforts internationaux. L'équipe militaire est formée pour agir rapidement dans de telles situations, a indiqué l'attachée de presse du ministre Johanna Quinney dans un courriel.

CARE Canada, un organisme sans but lucratif, a indiqué que ses secouristes - dont plusieurs Canadiens - étaient en route vers le Népal, bien qu'il y ait déjà 150 travailleurs sur place.

L'organisme peut aider jusqu'à 75 000 personnes avec des abris temporaires, de la nourriture, des outils pour purifier l'eau et des toilettes, a précisé Santosh Sharma, coordonnateur de l'équipe de CARE Canada à Katmandou.

Selon les registres du ministère des Affaires étrangères, 388 Canadiens sont au Népal, mais ce chiffre peut être erroné puisque l'enregistrement n'est que volontaire.