La Corée du Nord a déjà des centaines de missiles balistiques pouvant viser ses voisins dans le nord de l'Asie mais aura besoin de technologie étrangère pour améliorer son arsenal et représenter une menace directe pour les États-Unis, ont conclu des chercheurs américains.

Ces découvertes sont les plus récentes d'un programme de recherche pour prédire la taille de l'arsenal nucléaire nord-coréen en 2020.

Contrairement à l'Iran, le principal sujet de conversation de la diplomatie nucléaire ces temps-ci, la Corée du Nord a déjà procédé à des tests d'armes nucléaires. Sa rhétorique effrayante et les tests de missiles ponctuels ont mis la région sur les dents. Il n'y a cependant aucun signe de négociations à venir pour persuader le pays de se désarmer.

Pour l'instant, les pays se concentrent sur les sanctions et la préparation militaire.

Le secrétaire de la Défense des États-Unis, Ash Carter, est en visite au Japon et en Corée du Sud, alimentant les spéculations voulant que les Américains veuillent installer un système de défense antibalistique en Corée du Sud. Ce pays est toutefois réticent à un tel système, car elle craint que cela ne lui mette la Chine à dos. Les États-Unis ont déjà déployé un radar antimissile au Japon.

Le projet de recherche sur l'avenir de la Corée du Nord, un programme conjoint entre l'institut États-Unis-Corée à l'école John Hopkins des études internationales supérieures et le centre d'étude des armes de destruction massive à l'Université de la Défense nationale, tente de faire la lumière sur le type de menace que présente Pyongyang.

«La Corée du Nord a déjà atteint un niveau de développement sur le plan des vecteurs d'arme nucléaire qui lui permettra de se positionner comme une petite puissance nucléaire dans les années à venir», écrivent les chercheurs dans un article publié mardi sur le site Web de l'institut, 38 North.