Le chef de l'Église catholique indienne a réclamé justice mercredi après le viol d'une religieuse septuagénaire au cours d'un cambriolage, nouvel épisode de violence sexuelle contre une femme en Inde.

La police a auditionné une dizaine de personnes, mais n'a encore placé personne en détention depuis l'attaque perpétrée le 13 mars contre cette religieuse près de Ranaghat, au Bengale-Occidental.

Les cambrioleurs sont entrés par effraction dans une école attenante à un couvent et ont mis à sac les locaux, selon la police. Ils ont bâillonné un garde, puis violé la nonne.

Après s'être rendu au chevet de la victime hospitalisée, le cardinal Baselios Cleemis a publiquement déploré le manque d'avancées dans l'enquête criminelle.

«J'aimerais demander aux autorités d'assurer que justice soit faite», a déclaré le cardinal, président de la Conférence des évêques d'Inde. «Les soeurs ont pardonné, mais la justice (doit) passer et de tels actes ne devraient pas se reproduire», a-t-il ajouté en invitant le gouvernement de l'État à «agir plus vite».

Selon les enquêteurs, qui ont néanmoins ouvert une enquête pour viol en réunion, la religieuse a subi les assauts d'un seul homme.

Des images de vidéosurveillance montrant clairement les visages des cambrioleurs présumés ont été diffusées, nourrissant la frustration de l'opinion publique devant la lenteur apparente des investigations.

«D'après notre enquête préliminaire, environ huit personnes se sont introduites dans le couvent», a déclaré mercredi à l'AFP le commissaire adjoint de la police de l'État, Ajoy Prasad.

Le problème des violences sexuelles est une question sensible en Inde depuis le viol et le meurtre fin 2012 d'une étudiante à New Delhi, qui a suscité une vive émotion dans le monde.