Le pape François a laissé lundi la porte ouverte à une rencontre avec le Dalaï Lama, démentant qu'il ait refusé en décembre de recevoir le chef spirituel des Tibétains «par peur de la Chine».

«Les habitudes dans le protocole de la Secrétairerie d'Etat sont de ne pas recevoir les chefs d'Etat et les personnalités de haut niveau quand elles sont à Rome pour une réunion internationale», a-t-il déclaré aux journalistes dans l'avion qui le ramenait de Manille.

Le Dalaï Lama était à Rome en décembre pour un sommet de Prix Nobel de la Paix.

«Quand il y a eu les réunions de la FAO (le sommet de la nutrition en novembre), je n'ai reçu personne», a-t-il observé.

«Certains journaux disent que je ne l'ai pas reçu par peur de la Chine. Ce n'est pas vrai. Lui a demandé une audience il y a un certain moment. Cela a été fixé pour une date (ultérieure). Mais pas pour le moment. Nous sommes en relation», a-t-il assuré.

Revenant sur les efforts de rapprochement entre le Vatican et la Chine, le pape a expliqué: «Les Chinois sont bien élevés, et nous aussi nous sommes élevés. Nous faisons les choses pas à pas».

Les Chinois «savent que je suis disposé à aller là-bas (en Chine) ou à recevoir (des responsables chinois) au Vatican», a-t-il insisté.

L'avion qui ramenait le pape de Manille à Rome a survolé la Chine, et le souverain pontife a ainsi adressé un télégramme au président chinois Xi Jinping, comme il le fait pour chaque pays qu'il survole.

«Je vous assure de mes prières pour vous et pour tout le peuple de Chine, invoquant sur vous d'abondantes bénédictions d'harmonie et de prospérité», a-t-il écrit.