La présidente du Brésil Dilma Rousseff a demandé samedi à Brisbane une plus grande coopération des pays émergents des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) pour faire face au ralentissement de l'économie, alors que ces pays suivent des trajectoires différentes.

«Nous arrivons à la fin 2014 avec des attentes déçues sur la reprise de l'économie mondiale», a déclaré Mme Rousseff en marge du sommet du G20 en accueillant ses homologues des Brics, Xi Jinping, Vladimir Poutine, Jacob Zuma et Narendra Modi, selon son allocution transmise par la présidence brésilienne.

Les Brics, après avoir été longtemps un moteur de l'économie mondiale, suivent désormais des voies divergentes. Alors que la Chine est en train ralentir sa croissance tout en restant en forte progression, la Russie par exemple est en plein ralentissement provoqué par la crise Ukrainienne et la chute des prix du pétrole.

Tous subissent aussi le contrecoup de la fin de la politique monétaire ultra accommodante de la Fed, qui avait provoqué un afflux de capitaux chez eux et entraîne maintenant un certain reflux.

«Vu les difficultés provoquées par la conjoncture internationale», la création de la banque de développement des Brics approuvée en juillet est fondamentale pour «gonfler notre rôle économique et financier», a commenté Mme Rousseff, appelant à consolider ces avancées.

Mme Rousseff, qui vient d'être réélue pour un second mandat, a réuni ses homologues dans un hôtel du centre-ville de Brisbane où se tient le sommet du G20, le groupe des pays le plus puissant du monde, jusqu'à dimanche.