Les sauveteurs népalais ont secouru plus de 150 personnes, dont plusieurs dizaines de randonneurs étrangers portés disparus après une tempête de neige inhabituelle mardi qui a tué plus de trente personnes.

«Nous avons beaucoup progressé aujourd'hui. Nous avons ramené sains et saufs 154 rescapés, dont 76 étrangers», a déclaré à l'AFP Ganesh Rai, le policier qui coordonne les secours.Les corps de 23 personnes ont été retrouvés sur le parcours de trekking du tour des Annapurnas, et les secours craignent la mort de cinq alpinistes pris dans une avalanche sur leur camp de base au pied du Mont Dhaulagiri (8167 mètres), tandis que trois gardiens de yaks ont été tués alors qu'ils faisaient paître leurs bêtes.

Des milliers de randonneurs convergent chaque année vers la région de l'Annapurna en octobre, quand les conditions climatiques sont habituellement bonnes, et 168 randonneurs étrangers s'étaient enregistrés comme étant partis pour un trekking dans les districts touchés de Manang et de Mustang.

Vingt-six randonneurs et guides - dont 22 étrangers - avaient trouvé refuge dans un gite à Thorong High Camp, à 4800 mètres d'altitude, a dit l'un d'eux, un Américain, joint par téléphone.

«Nous avons quitté notre hôtel de Thorong Phedi à 6 h 30 mardi matin, le personnel nous ayant dit que nous pouvions monter sans risque», a déclaré Max Weinstein à l'AFP.

La visibilité s'est rapidement détériorée au fur et à mesure des chutes de neige qui se renforçaient. «Nous ne pouvions plus rien voir et bientôt de grosses pierres ont commencé à tomber», a-t-il expliqué.

Yakov Megreli et Maya Ora, deux touristes israéliens, avaient commencé leur trek depuis 10 jours quand ils ont été surpris par la tempête qui les a forcé à passer la nuit dans un abri précaire.

«Nous avons essayé de ne pas nous endormir pour ne pas tomber en hypothermie. C'était effrayant, horrible», a expliqué à l'AFP Yakov Megreli, 24 ans.

«Tout ce temps, j'étais persuadé que j'allais mourir», a ajouté Maya Ora, 21 ans, hospitalisée pour des gelures dans un hôpital militaire de Katmandou.

Pas d'alerte météo

Selon Max Weinstein, il ne serait jamais sorti mardi s'il avait été averti des risques. «La personne chargée de communiquer les alertes météo aux trekkeurs a été très négligente», a-t-il dit.

Keshav Pandey, le vice-président de l'Association des agences de trekking du Népal, a déclaré que le pays ne possède aucun mécanisme d'alerte permettant d'avertir les randonneurs de mauvaises conditions climatiques.

«Nous ne nous attendons pas à ce genre de tempête en octobre mais nous n'avons pas non plus de système d'alerte nous aidant à s'y préparer», a-t-il déclaré à l'AFP.

Les corps de sept Népalais, trois Israéliens, trois Polonais, un Vietnamien et un Slovaque ont été récupérés, tandis que les corps de quatre Canadiens et trois Indiens restent ensevelis sous la neige, a-t-il ajouté, corrigeant une précédente déclaration affirmant qu'un Allemand figurait parmi les victimes.

Les secours sont parallèlement très pessimistes sur le sort des deux alpinistes slovaques et trois guides népalais portés disparus à la suite d'une avalanche qui a touché leur camp de base vers le Mont Dhaulagiri.

La nationalité des trois autres morts reste inconnue.

Outre les chutes de neige, le cyclone Hudhud a aussi provoqué d'intenses trombes d'eau dans le centre et l'ouest du Népal, en particulier dans le district de Gorkha où un Français de 67 ans est tombé dans une rivière mardi matin alors qu'il faisait un trekking.

En avril, une avalanche meurtrière avait tué 16 personnes sur le mont Everest et entraîné l'interruption de toute ascension vers le plus haut sommet du monde, une décision sans précédent.

L'avalanche a pris au piège les sherpas qui préparaient l'ascension d'une multitude d'expéditions de clients étrangers. Elle a porté un coup dur au tourisme népalais, qui repose largement sur la randonnée et l'escalade.

De très fortes chutes de neige, consécutives au cyclone Hudhud qui a touché la côte est de l'Inde pendant le week-end, sont tombées sur l'Himalaya mardi, au plus fort de la saison de trekking.

Outre les chutes de neige, le cyclone Hudhud a aussi provoqué d'intenses trombes d'eau dans le centre et l'ouest du Népal, en particulier dans le district de Gorkha où un Français de 67 ans est tombé dans une rivière mardi matin alors qu'il faisait un trekking.

Ce randonneur faisait partie d'un groupe de 10 marcheurs partis pour le trek réputé du tour du Manaslu, baptisé ainsi en référence au mont Manaslu, le huitième plus haut sommet du monde.

En avril, une avalanche meurtrière avait tué 16 personnes sur le mont Everest et entraîné l'interruption de toute ascension vers le plus haut sommet du monde, une décision sans précédent.

L'avalanche a pris au piège les sherpas qui préparaient l'ascension d'une multitude d'expéditions de clients étrangers. Elle a porté un coup dur au tourisme népalais, qui repose largement sur la randonnée et l'escalade.