Le cyclone Hudhud a fait au moins trois morts et des dégâts matériels dimanche en frappant les côtes est de l'Inde où plus de 400 000 personnes ont été évacuées, ont annoncé les autorités locales.

Classée dans la catégorie «cyclone extrême», la tempête a touché vers 11 h 30 (2 h, heure de l'Est) l'État de l'Andhra Pradesh, à Visakhapatnam, déplaçant des vents soufflant jusqu'à 200 km/h, selon les services météorologiques indiens (IMD).

Quelque 300 000 personnes avaient été préventivement évacuées dans cet État.

«Nous avons comptabilisé trois morts depuis ce matin», a annoncé Natrajan Prakasam, un responsable des secours de l'État. Deux personnes ont été écrasées par la chute d'arbres, une troisième par un mur qui s'est effondré sous la pression des pluies.

Selon le chef de l'agence de gestion nationale des catastrophes naturelles (NDRF), l'autoroute principale de la ville portuaire de Visakhapatnam a été coupée par la chute d'arbres et de poteaux électriques.

«Les deux priorités de la NDRF sont de dégager les routes et d'évacuer» les sinistrés, a-t-il précisé.

À Srikakulam, l'un des cinq districts côtiers de l'État de l'Andhra Pradesh situés sur la trajectoire du cyclone, un village entier est coupé du monde depuis le passage d'Hudhud, a-t-il ajouté. Le nombre de personnes bloquées dans le village reste toutefois inconnu.

Hudhud devrait également toucher l'État voisin de l'Orissa où le cyclone Phailin en octobre 2013 avait tué au moins 18 personnes et causé d'importants dégâts matériels. Un cyclone y avait aussi fait plus de 8000 morts en 1999.

Les autorités de l'État d'Orissa ont déclaré avoir évacué préventivement quelque 117 000 personnes, la plupart originaires de communautés indigènes.

La marine indienne a annoncé dans un communiqué être à «un haut niveau de préparation» et ses bâtiments sont positionnés avec «des médecins, des canots pneumatiques gonflables, des hélicoptères et du matériel de secours».

Un jeune homme originaire d'Orissa a affirmé à la chaîne de télévision NDTV qu'Hudhun lui semblait moins violent que le cyclone Phailin de 2013. «Les autorités ont l'air mieux préparées grâce à l'expérience du passé», a-t-il ajouté.

Le premier ministre Narendra Modi a présidé une réunion ministérielle samedi soir pour s'assurer des préparatifs.

Les services météo ont demandé aux habitants des zones à risques de «rester dans des lieux sûrs pendant le passage» de la tempête et aux pêcheurs de rester à terre.

Selon Ajit Seth, un haut responsable du gouvernement indien, les vents cycloniques continueront dans la soirée de dimanche avant de perdre progressivement en intensité.

La côte est de l'Inde et le Bangladesh voisin sont régulièrement touchés par des tempêtes cycloniques entre avril et novembre.