Pékin a affirmé vendredi (jeudi soir à Montréal) que les autorités ne feraient aucune concession aux militants prodémocratie de Hong Kong, ajoutant que leur cause était «vouée à l'échec».

Les étudiants, fer de lance du mouvement qui paralyse en large part depuis dimanche l'ancienne colonie britannique, ont accepté de dialoguer avec le gouvernement local.

Mais ils n'entendent pas relâcher la pression tant que leurs demandes ne seront pas entendues: ils exigent l'instauration d'un suffrage universel plein et entier ainsi que la démission du chef de l'exécutif local Leung Chun-ying, qui a reçu le soutien appuyé de la Chine.

Les exigences de suffrage universel des manifestants «ne sont ni légales, ni raisonnables», a averti le Quotidien du peuple, organe du Parti communiste au pouvoir, dans un éditorial au ton alarmiste.

Les manifestants s'opposent à la décision de la Chine, annoncée en août, d'accorder le suffrage universel pour l'élection du chef de l'exécutif en 2017 tout en gardant le contrôle des candidatures.

«Faire respecter la décision» du comité permanent de l'Assemblée nationale populaire (ANP - Parlement), la chambre d'enregistrement des décisions prises au sommet du Parti communiste, est «une décision nécessaire et la seule décision» possible, écrit le journal.

Les manifestations vont à «l'encontre des principes légaux et sont vouées à l'échec», ajoute-t-il.

D'après des analystes, Pékin marche sur des oeufs dans cette crise politique , la plus grave survenue à Hong Kong depuis sa rétrocession à la Chine en 1997, et craint la contagion démocratique.