Le nombre de cas autochtones de dengue au Japon a dépassé la centaine avec plusieurs foyers d'infection repérés à Tokyo, a annoncé jeudi le ministère nippon de la Santé.

Selon le dernier rapport en date, le total s'élevait à 103 et pourrait encore augmenter.

La plupart des personnes victimes de cette fièvre (transmise par une variété de moustiques) ont fréquenté le parc Yoyogi au coeur de Tokyo, premier lieu dans lequel ont effectivement été trouvés des insectes porteurs du virus incriminé.

Toutefois, plusieurs victimes ont dit avoir été piquées dans trois autres lieux de la capitale et ne pas s'être rendues au Yoyogi qui a été fermé au public pour tenter d'éliminer les moustiques infectés.

Le Japon n'avait pas connu de cas national (non importé) de dengue depuis 70 ans.

La dengue, parfois appelée «grippe tropicale», est une infection virale transmise par les moustiques, mais qui ne se diffuse pas directement de personne à personne.

Si les cas autochtones sont extrêmement rares au Japon, ceux importés, eux, se chiffrent à environ 200 par an, selon le gouvernement.

La mise au point d'un vaccin contre la maladie est rendue complexe par le fait qu'il existe non pas un, mais quatre types (ou sérotypes) de virus de la dengue.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), «les symptômes vont d'un syndrome fébrile bénin à une forte fièvre incapacitante avec éruption, céphalées intenses et douleurs rétro-orbitaires, musculaires et articulaires».

«Le pronostic est généralement positif, mais, sur une partie des patients, des hémorragies sont possibles qui pourraient alors constituer une menace vitale en cas de mauvaise prise en charge», souligne le ministère japonais de la Santé.