Des experts internationaux ont commencé samedi à examiner le site de l'écrasement de l'ATR 72-500 de TransAsia Airways à Taïwan, alors que de nouveaux indices indiquent que l'avion aurait heurté des arbres à proximité de la piste avant de s'écraser au sol.

Sept experts français du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) pour la Sécurité de l'Aviation civile et du constructeur franco-italien de l'avion, ainsi qu'un représentant canadien du fabricant des moteurs Pratt & Whitney sont arrivés à Taiwan vendredi soir pour participer à l'enquête sur l'accident qui a tué 48 personnes.

Un des experts reste à Taipei pour l'examen des boîtes noires -qui enregistrent les conversations dans le cockpit et les données du vol - tandis que les autres se sont envolés vers le lieu de l'écrasement à Magong sur l'île touristique de Penghu, ont indiqué des responsables.

Le vol GE222 de la compagnie taïwanaise TransAsia Airways comptait 58 personnes à bord - 54 passagers et quatre membres d'équipage lorsqu'il s'est écrasé mercredi sur une île de l'archipel touristique de Penghu, au large de la côte occidentale de Taïwan. Seulement 10 personnes ont survécu.

Parmi les personnes tuées figurent deux Françaises, selon le ministère français des Affaires étrangères.

Les deux jeunes femmes étaient étudiantes en médecine. «Deux de nos compatriotes se trouvaient à bord et sont décédées dans cet accident», avait indiqué mercredi soir le porte-parole du ministère dans un communiqué.

L'ATR 72-500 à turbopropulseur, parti de Kaohsiung (sud-ouest de Taïwan), s'est écrasé sur deux maisons près de l'aéroport de Magong après avoir réclamé l'autorisation d'effectuer une deuxième tentative d'atterrissage, selon les services de pompiers de l'aéroport. Cinq personnes au sol ont été blessées.

Des images de télévision taïwanaise ont montré samedi des ouvriers enlevant des morceaux de l'épave dans un bois à proximité du lieu de l'accident.

La zone était balayée par des pluies et des vents violents au moment du drame. Les Penghu sont situées dans le détroit de Taïwan, qui sépare l'île de la Chine continentale.

Les causes de l'accident ne sont pas encore connues avec précision mais les médias taïwanais s'interrogeaient jeudi sur la pertinence d'avoir autorisé l'avion à voler au regard des conditions météo. Les autorités assurent toutefois que les conditions n'étaient pas suffisamment mauvaises pour suspendre les vols.