La Chine a confirmé sa participation, pour la première fois, à un vaste exercice militaire aéronaval organisé par les États-Unis, a indiqué lundi le quotidien de l'armée chinoise, et ce en dépit de la vive défiance entre les deux puissances.

La Marine chinoise prendra part à la prochaine tenue de l'exercice RIMPAC, vastes manoeuvres multinationales organisées par Washington dans l'océan Pacifique, a rapporté le Quotidien de l'Armée populaire de libération (APL). Selon un porte-parole de la Marine, c'est la première fois que la Chine accepte d'y jouer un rôle.

Cette participation intervient alors que Pékin est engagé dans une série de vifs différends territoriaux avec ses voisins asiatiques, notamment le Vietnam, le Japon et les Philippines, ces deux derniers proches alliés des États-Unis, et alors que Washington s'inquiète de l'envolée des dépenses militaires chinoises.

Pour l'exercice, prévu mi-juin et auxquels participeront plus de 20 pays, Pékin enverra quatre navires, dont un contre-torpilleur, une frégate, un ravitailleur et un navire-hôpital, a précisé journal.

Ils rejoindront des navires américains au large de Guam avant de naviguer de concert jusqu'à Pearl Harbor, dans l'archipel américain d'Hawaï.

Le précédent exercice RIMPAC (pour «Rim of the Pacific») avait mobilisé en 2012 quelque 40 navires et six sous-marins.

La Chine avait catégoriquement rejeté la semaine dernière des affirmations du Département américain de la Défense selon lesquelles elle sous-estimerait de près de 20 % le montant de ses dépenses militaires.

Deuxième puissance militaire au monde après les États-Unis, la Chine a également le deuxième budget de défense le plus élevé de la planète, toutefois nettement inférieur à celui de Washington.

Officiellement de 119,5 milliards de dollars en 2013, le budget chinois de la Défense a dépassé en réalité les 145 milliards de dollars, selon le Pentagone. Le budget américain de la défense s'est lui établi pour l'exercice budgétaire 2013 à 495,5 milliards de dollars

La Chine se dote d'armements de plus en plus sophistiqués et travaille sur des programmes emblématiques, comme la construction d'au moins un deuxième porte-avions.