D'impressionnantes files d'attente d'usagers se sont formées devant certaines stations du métro de Pékin, où de nouvelles mesures de sécurité ont été mises en place cette semaine, avant l'anniversaire de la répression du mouvement pro-démocratie de Tian'anmen.

Aux heures de pointe, des voyageurs étaient contraints d'attendre une heure avant de pouvoir pénétrer dans le réseau de transport souterrain. Ils étaient soumis à de longues queues, canalisés entre des barrières.

Le métro de Pékin est déjà à l'ordinaire extrêmement surveillé, notamment par d'innombrables caméras et des agents déployés sur les quais et aux issues. Chaque voyageur a son sac inspecté et des détecteurs à rayons X sont présents dans les stations.

De nouvelles mesures ont ajouté à cela une fouille corporelle des usagers dans de nombreuses stations.

Ce renforcement de la sécurité à Pékin est particulièrement notable autour de la place Tian'anmen, coeur du pouvoir communiste. Les agents des forces de l'ordre qui y sont déployés sont nouvellement équipés d'une arme à feu.

La capitale chinoise a aussi lancé il y a quelques jours de nouvelles unités de la police armée, dotées de 150 véhicules antiémeutes.

À l'approche du 25e anniversaire de la date sensible du 4 juin, le régime chinois a par ailleurs resserré son étau sur les dissidents et les militants engagés dans la défense des droits de l'homme, en procédant à des interpellations préventives.

Ces dernières semaines plusieurs villes de Chine ont été le théâtre d'attaques à l'arme blanche ou à l'explosif dans des lieux publics, des actes imputés par les autorités à des extrémistes musulmans de la communauté ouïghoure de la région du Xinjiang.