Le dirigeant nationaliste hindou Narendra Modi a été investi lundi premier ministre de l'Inde, dix jours après sa victoire éclatante aux législatives, s'engageant à oeuvrer en faveur d'une Inde «forte».

«Moi, Naren Damodardas Modi, je jure au nom de Dieu loyauté et allégeance à la Constitution de l'Inde telle qu'elle a été établie par la loi», a-t-il déclaré en hindi. «Je promets de maintenir la souveraineté et l'intégrité de l'Inde et de m'acquitter de mes fonctions de premier ministre loyalement et consciencieusement».

Narendra Modi, 63 ans, et son parti nationaliste hindou, le Bharatiya Janata Party (BJP), ont obtenu la majorité absolue la plus forte depuis 30 ans à la chambre basse du Parlement aux législatives, sur la promesse de créations d'emplois et de relance de la croissance.

Le nouveau chef de l'exécutif de l'Inde a promis une Inde «forte», dans un communiqué publié sur le site du Premier ministre.

«Rêvons ensemble d'une Inde forte, développée qui s'engage activement avec la communauté mondiale pour renforcer la paix dans le monde», a-t-il ajouté.

Après M. Modi, plusieurs dirigeants du BJP ont prêté serment en tant que ministres, mais leurs attributions n'ont pas encore été révélées. Arun Jaitley est pressenti pour devenir ministre des Finances et une femme Sushma Swaraj aux Affaires étrangères.

La cérémonie d'investiture de Modi a été marquée par la présence du premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, une première pour la prestation de serment d'un dirigeant de l'un des deux pays depuis l'indépendance de 1947.

M. Sharif a salué cet événement comme une «belle occasion» pour tenter de relancer les relations entre les deux pays rivaux, dans un entretien à la chaîne de télévision NDTV.

L'Inde et le Pakistan se sont livré trois guerres depuis 1947 et la méfiance domine entre les deux pays en dépit d'un léger réchauffement au cours de la fin du mandat du premier ministre indien sortant, Manmohan Singh.