Le Congrès américain a commencé jeudi à se pencher sur un accord de transfert de technologie nucléaire avec le Vietnam, dont les détracteurs estiment qu'il devrait s'accompagner d'un texte exigeant un meilleur respect des droits de l'homme dans ce pays du sud-est asiatique.

L'accord, soumis par le président Barack Obama aux élus, prévoit le transfert de réacteurs et de savoir-faire au Vietnam, qui juge le nucléaire vital pour répondre à une demande énergétique de plus en plus pressante.

Les liens entre Washington et Hanoï se sont largement réchauffés depuis que les deux anciens ennemis ont repris leurs relations en 1995. Mais nombre d'élus américains, dont certains comptent d'importantes communautés américano-vietnamiennes dans leur circonscription, se montrent régulièrement inquiets quant aux droits de l'homme au Vietnam.

Lors d'une audition en janvier, plusieurs sénateurs avaient ainsi estimé que, parallèlement à l'accord sur le nucléaire, le Congrès devrait adopter un texte insistant sur davantage de respect des droits de l'homme de la part du régime communiste.

Le Vietnam est régulièrement dénoncé par les groupes de défense des droits et les gouvernements occidentaux pour sa répression de la dissidence politique et les violations systématiques de la liberté religieuse.

Le régime communiste interdit les médias privés. Et tous les journaux et les chaînes de télévision sont gérés par l'État. Des avocats, blogueurs et militants font régulièrement l'objet d'arrestations et de détentions arbitraires.

De son côté, l'Institut national de l'Énergie, qui représente les intérêts du nucléaire américain, avance que l'accord pourrait engendrer entre 10 et 20 milliards de dollars supplémentaires en exportations vers le Vietnam et créer 50 000 emplois aux États-Unis.