Une nouvelle souche du virus de la grippe aviaire a fait une première victime humaine en Chine.

Des chercheurs ont expliqué mardi que la victime avait été infectée par le virus A(H10N8), mais que celui-ci comportait également des éléments génétiques provenant du virus A(H9N2).

La victime, une femme, s'est présentée à l'hôpital le 9 novembre 2013 pour une fièvre et ce qui semblait être une pneumonie grave. Son état s'est détérioré rapidement et elle a succombé neuf jours plus tard, en dépit de traitements antibiotiques et antiviraux.

Les scientifiques chinois croient que les virus H10N8 et H9N2 se sont réassortis dans la nature pour donner naissance à une nouvelle souche du virus H10N8, qui porte aussi l'étiquette JX346.

De plus, poursuivent les chercheurs, le nouveau virus présente une mutation génétique qui augmente sa virulence et sa capacité d'adaptation chez les animaux, ce qui pourrait également lui permettre d'infecter plus facilement les humains.

La souche H10N8 a tout d'abord été repérée dans la province du Hunan, en 2007, puis dans un marché de volailles en 2012. C'est la première fois qu'une infection humaine avec le sous-type N8 est signalée.

Le coauteur de l'étude, le docteur Mingbin Liu, du Centre de contrôle et de prévention des maladies de la ville de Nanchang, a prévenu que le risque de pandémie associé à ce nouveau virus ne devrait pas être sous-estimé. Une deuxième infection au virus H10N8 chez l'humain a été signalée dans la province du Jiangxi le 26 janvier, ce qui démontre que le virus continue à circuler et qu'il pourrait faire d'autres victimes humaines, selon le professeur Mingbin.