Pékin a catégoriquement démenti lundi qu'un Canadien arrêté pour espionnage ait transmis à la Chine des informations sensibles relevant de la défense nationale canadienne, ainsi que l'en accusent les autorités à Toronto.

«Les affirmations selon lesquelles un homme sino-canadien aurait transmis des informations confidentielles au gouvernement chinois sont totalement infondées», a déclaré Hong Lei, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a annoncé lundi qu'un Canadien avait été arrêté pour espionnage et transmission à la Chine d'informations sensibles relevant de la défense nationale canadienne.

Le suspect, Qing Quentin Huang, un homme de 53 ans résidant à Toronto, a été arrêté samedi «pour tentative de communication à une entité étrangère de renseignements» protégés par le gouvernement fédéral en vertu de la sécurité nationale, a indiqué la police de Toronto.

Informée jeudi dernier que le suspect «prenait des mesures pour transmettre des informations sensibles à la République populaire de Chine», la police a décidé d'interpeller M. Huang, qui travaille pour LLoyd's Group, société chargée notamment de certification maritime et de définition de normes pour les bateaux.

Les informations sensibles portaient sur des programmes de construction de navires destinés à la défense.

Selon l'enquête menée par la GRC --en liaison avec le Service canadien du renseignement de sécurité--, les informations portaient sur «la stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale» du Canada pour des bâtiments comme des «navires de patrouille, des frégates, des navires auxiliaires, des navires scientifiques de recherche et des brise-glaces».