De nouveaux affrontements ont éclaté au deuxième jour d'une grève de 60 heures déclenchée par l'opposition au Bangladesh, mardi, forçant les résidants à rester à la maison et nourrissant leur sentiment de frustration face au chaos qui règne dans les rues du pays.

Attendant l'autobus pour le mener dans la capitale, Abdus Salam, propriétaire d'une compagnie de téléphonie mobile, a lancé que les citoyens avaient besoin d'aller travailler.

Des patrouilles policières et des milices paramilitaires supplémentaires ont été déployées dans les rues de Dhaka, tandis que les écoles et les magasins ont fermé leurs portes. Les autobus publics interurbains étaient absents des routes, mardi, les autorités craignant des attaques de protestataires.

La grève nationale constitue une nouvelle tentative de forcer le gouvernement du premier ministre Sheikh Hasina à démissionner pour s'assurer qu'une administration neutre soit formée et supervise la tenue des élections à venir. Au moins 18 personnes ont péri, depuis le 26 octobre, dans les violences provoquées par la crise politique.

Mardi, des échauffourées ont éclaté entre partisans de l'opposition et forces policières dans le district de Rajshahi, dans le nord-ouest du Bangladesh. Au moins 25 personnes ont été blessées dans l'affrontement et trois autres sont détenues, selon ce qu'a rapporté une télévision locale, Somoy TV.

Dans le même temps, des affrontements ont eu lieu entre des militants du parti au pouvoir Awami League et des partisans de l'opposition dans le district de Munshiganj, à une trentaine de kilomètres au sud de Dhaka, dans le centre du pays. Là aussi, des dizaines de personnes ont été blessées, a indiqué la télévision Channel 24.

La veille, deux personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées dans les heurts, alors que des protestataires déclenchaient des bombes artisanales et mettaient le feu à des véhicules.