Un tribunal de New Delhi a commencé à examiner l'appel des quatre condamnés à mort pour le viol collectif d'une étudiante en décembre à New Delhi, un fait divers qui avait horrifié l'Inde et choqué la communauté internationale.

Leur avocat, A. P. Singh, a déclaré samedi que la Haute cour allait entendre quotidiennement les arguments des quatre condamnés à mort.

«La Haute cour a ouvert les audiences, vendredi. Nous espérons un jugement équitable. On croise les doigts», a indiqué M. Singh à l'AFP.

Les quatre hommes accusés du viol collectif, en décembre dernier, dans un bus, de l'étudiante qui est morte des suites de ses blessures dans un hôpital de Singapour, ont été condamnés à mort le 13 septembre. Le juge avait alors estimé que cette affaire relevait de la catégorie des crimes les plus rares du système judiciaire, justifiant la peine de mort.

Les quatre condamnés à mort ont fait appel du verdict, dont l'annonce avait été accueillie par des applaudissements.

Après l'émotion populaire déclenchée par ce viol, les lois contre les délinquants sexuels ont été durcies en mars et la peine de mort introduite pour les violeurs dont les victimes sont décédées.

Les condamnés sont détenus dans la prison de haute sécurité de Tihar à New Delhi.

Le cinquième membre du groupe, Ram Singh, le chauffeur du bus, s'est pendu dans sa cellule de Tihar

Un sixième accusé âgé de 17 ans au moment des faits a été condamné à la peine maximale de trois ans qu'il effectuera dans un centre spécialisé.

L'Inde a mis fin à son moratoire non officiel de huit ans sur la peine capitale en novembre dernier, après l'exécution du seul survivant des attentats de Bombay de novembre 2008.