L'Australie a annoncé vendredi qu'elle fermait ses frontières aux migrants clandestins qui, s'ils parviennent à mettre le pied sur l'île, seront expulsés vers la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

«À partir de maintenant, tout demandeur d'asile qui arrivera en Australie par bateau n'aura aucune chance d'être autorisé à rester dans le pays comme réfugié», a averti le premier ministre Kevin Rudd en présence de son homologue de Papouasie, Peter O'Neill.

Les demandeurs d'asile qui débarqueront sur l'île de Christmas Island seront envoyés au centre de rétention de l'île de Manus Island, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a précisé le chef du gouvernement dont le parti travailliste a refait son retard dans les sondages en vue des prochaines législatives depuis sa prise de fonction fin juin.

Les migrants dont les demandes seront déboutées devront retourner chez eux ou seront expulsés vers des pays tiers.

Ces mesures paraphées vendredi avec Peter O'Neill prennent effet immédiatement pour un an.

Amnistie Internationale a dénoncé «le jour où l'Australie a décidé de tourner le dos aux plus vulnérables de la planète».

Le chef de l'opposition conservatrice, Tony Abbott, a salué la mesure tout en se demandant comment serait géré le flux d'arrivants estimé à un millier par jour.

M. Rudd a souligné que ce tour de vis migratoire était censé couper le robinet des passeurs clandestins.

Des centaines de demandeurs d'asile ont péri alors qu'ils tentaient de rejoindre l'Australie par la mer.

Plus de 13 000 migrants ont pu néanmoins débarquer dans des ports de ce pays depuis le 1er janvier.