La justice sud-coréenne a donné raison vendredi à 39 anciens combattants affirmant être tombés malades à cause de l'Agent orange, un défoliant utilisé par les Américains pendant la guerre du Vietnam, et ordonné aux firmes Monsanto et Dow Chemicals de les indemniser.

La Cour suprême estime prouvée la corrélation épidémiologique entre le défoliant et les maladies de peau développée par ces anciens militaires qui ont combattu aux côtés des Américains contre le Vietcong.

Elle a ordonné à Monsanto et Dow Chemicals, productrices de l'Agent orange, de leur verser au total 466 millions de wons (environ 315 000 euros), des réparations qu'ils ne recevront sans doute jamais.

Dow Chemicals, cité par l'agence de presse Yonhap, a fait savoir qu'elle contestait les conclusions de la justice sud-coréenne et invoqué des décisions précédentes aux États-Unis.

La Cour suprême sud-coréenne a en revanche infirmé une décision d'appel faisant droit aux demandes de milliers d'autres vétérans.

Un total de 16 000 anciens combattants avaient saisi la justice individuellement en 1999 contre les firmes américaines, réclamant l'équivalent de 3,4 milliards d'euros de dommages financiers.

La Corée du Sud a mobilisé 30 000 hommes auprès des Américains pendant la guerre du Vietnam.

Hanoi affirme que jusqu'à trois millions de Vietnamiens ont été exposés à la dioxine contenue dans l'Agent orange et qu'un million d'entre eux souffrent de graves problèmes de santé, dont 150 000 enfants nés avec des déformations.