Le Japon projette de lancer des satellites d'observation maritime alors que la tension entre Tokyo et Pékin reste vive autour des îles disputées entre les deux pays en mer de Chine orientale, a rapporté dimanche le quotidien financier Nikkei.

Le gouvernement veut envoyer dans l'espace neuf satellites au cours des cinq prochaines années pour lutter contre les actes de piraterie et détecter l'intrusion de navires étrangers dans ses eaux, selon le journal.

Les satellites recueilleront également des données pour la prévention des catastrophes naturelles comme les tsunamis.

Le gouvernement n'était pas immédiatement en mesure dimanche de confirmer ces informations qui coïncident avec une nouvelle entrée de bâtiments chinois dans les eaux des îles Senkaku, revendiquées par Pékin sous le nom Diaoyu, en mer de Chine orientale.

Selon les garde-côtes japonais, trois navires de surveillance chinois ont pénétré dimanche vers 09H30 (0030 GMT) dans la zone de 12 milles marins entourant cet archipel inhabité.

La querelle territoriale au sujet des Senkaku/Diaoyu remonte à quatre décennies, mais la Chine envoie plus régulièrement des navires (ou parfois des avions) dans les environs depuis que l'État nippon a nationalisé en septembre 2012 trois des cinq îles de l'archipel Senkaku en les achetant à leur propriétaire privé japonais.

Cette décision avait déclenché une semaine de manifestations anti-japonaises, parfois violentes, dans de nombreuses villes de Chine. Pékin avait même annulé à l'automne les festivités qui devaient marquer le 40e anniversaire de la normalisation des relations entre les deux pays.

Depuis lors, les relations entre les deux pays sont au plus bas.