De hauts responsables chinois et nord-coréens ont discuté mercredi à Pékin de la situation dans la péninsule coréenne, pendant que les États-Unis rencontraient de leur côté des représentants sud-coréens et japonais pour évoquer la Corée du Nord.

«Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhang Yesui, et le premier vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Kim Gye-Kwan, ont présidé conjointement ce matin le dialogue stratégique entre les deux ministères», a déclaré mercredi Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise.

«Les deux parties ont eu des échanges sur la Chine, la Corée du Nord et la situation dans la péninsule coréenne», a-t-elle ajouté sans entrer dans les détails.

Kim Gye-Kwan, un long habitué des voyages à Pékin et des discussions sur le programme nucléaire de Pyongyang, a selon Mme Hua également été reçu par le haut responsable chinois sur la Corée du Nord, Wu Dawei.

Ces discussions sont intervenues alors que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon se trouve à Pékin où il doit rencontrer les dirigeants chinois, lors d'entretiens centrés notamment sur la Corée du Nord.

Le représentant spécial des États-Unis sur la Corée du Nord, Glyn Davies, a de son côté rencontré ses homologues japonais et sud-coréens pour évoquer leur «intérêt commun à assurer la paix et la stabilité sur la péninsule coréenne», selon la diplomatie américaine.

Le président américain Barack Obama avait affirmé lundi que la Chine était en train d'adopter une ligne plus dure sur le programme d'armement nucléaire de la Corée du Nord.

La Chine et la Corée du Nord sont deux pays alliés dont les relations se sont pourtant tendues après les récents tirs de fusée et l'essai nucléaire réalisés par Pyongyang.

Le 24 mai, un émissaire de Kim Jong-Un avait rencontré à Pékin le président chinois Xi Jinping pour lui remettre une lettre personnelle du jeune dirigeant nord-coréen.

L'émissaire, Choe Ryong-Hae, avait déclaré au chef de l'État chinois que son pays était prêt à «agir activement» afin de «négocier par le dialogue pour résoudre les problèmes», en réponse à M. Xi qui avait réitéré la nécessité d'une dénucléarisation de la péninsule coréenne.

Mais la confiance tarde à revenir sur la péninsule divisée, comme l'a illustré la semaine passée l'annulation brutale des premières négociations entre la Corée du Nord et la Corée du Sud depuis six ans.

Et Pyongyang pour l'instant ne se résout pas aux «actions concrètes» exigées par Washington, qui veut voir un début de dénucléarisation au Nord avant de revenir à la table des négociations.