Quatre mineurs ont été tués et 25 autres étaient toujours portés disparus mercredi après l'effondrement d'un tunnel dans une mine d'or et de cuivre en Papouasie indonésienne détenue par l'américain Freeport-McMoRan, a-t-on appris de source policière.

L'exploitation de la mine de Grasberg, la plus importante au monde en terme de réserves exploitables, a été suspendue mercredi après-midi (heure locale) «par solidarité» pour les mineurs encore piégés dans le boyau, a indiqué la société, précisant que la production devrait reprendre jeudi.

Dix employés ont été secourus après l'accident survenu mardi. «Les secours ont retrouvé 14 personnes, quatre mortes et dix vivantes», a indiqué à l'AFP le chef de la police locale, Sudirman, qui, comme beaucoup d'Indonésiens, ne porte qu'un nom. Le responsable n'a pas été en mesure de préciser l'état de santé des rescapés.

Trente-neuf employés se trouvaient dans une salle servant à la formation des mineurs et installée dans une galerie souterraine lorsque l'accident a eu lieu pour une raison encore non expliquée.

La mine, qui emploie 24 000 personnes environ, se trouve dans une zone très reculée et montagneuse de la Papouasie indonésienne. L'instabilité du site provoque de plus des éboulements fréquents, ce qui rend très délicat le travail de l'équipe d'une cinquantaine de sauveteurs sur place, a précisé la police locale.

De l'oxygène est injecté dans le tunnel, mais aucun signe de vie n'a été détecté, selon la même source.

La mine de Grasberg avait été paralysée en 2011 par une grève qui avait pris fin à la suite d'un accord sur des augmentations de salaire.

La mine est aussi la cible d'attaques attribuées aux groupes séparatistes réclamant la sécession de la Papouasie indonésienne. Les indépendantistes exigent en particulier une plus grande part des bénéfices tirés de la mine.