Le gouvernement du Bangladesh envisage d'augmenter le salaire minimum pour les employés de l'industrie du vêtement, a déclaré un ministre, dimanche.

Cette hypothèse fait suite aux décès de plus de 1100 personnes dans l'effondrement d'une usine, un drame qui a attiré l'attention du monde entier sur les piètres salaires et les conditions de travail dangereuses.

Un nouveau comité sur le salaire minimum présentera des recommandations sur des hausses de salaire d'ici trois mois, a déclaré le ministre du Textile Abdul Latif Siddiky. Le cabinet décidera alors s'il accepte les propositions.

Des propriétaires d'usines, des travailleurs et des membres du gouvernement siégeront sur ce conseil, a-t-il dit.

L'effondrement de l'usine, le 24 avril, le pire accident dans toute l'histoire de l'industrie, a soulevé des inquiétudes à propos des conditions au sein de la puissante industrie textile du Bangladesh, qui fabrique des vêtements pour d'importants détaillants de partout sur la planète.

Les conditions de travail au sein de cette industrie de 20 milliards de dollars sont difficiles, résultant de la corruption gouvernementale, du besoin urgent de se trouver un emploi, et de l'indifférence de l'industrie. Le salaire minimum pour les employés de l'industrie a été haussé pour la dernière fois en 2010 sous la forme d'un bond de 80 pour cent, à 38 $ US par mois, à la suite de manifestations des employés.

Les secouristes ont annoncé que 1125 corps avaient été récupérés des ruines du Rana Plaza, en date de dimanche soir. Le bâtiment abritait cinq ateliers de confection employant des milliers de travailleurs.

Des pluies nocturnes ont ralenti les travaux, mais les équipes étaient bientôt de retour à l'oeuvre en utilisant des grues hydrauliques, des bulldozers et des pelles alors qu'elles continuaient de chercher des cadavres, plus de deux semaines après la chute de l'immeuble de huit étages.

Vendredi, les sauveteurs ont eu droit à un tonique inattendu, sous la forme d'une jeune couturière qui avait réussi à survivre pendant 17 jours à l'aide de nourriture sèche et d'eau.

Plus de 2500 personnes ont été tirées des décombres peu de temps après le désastre, mais jusqu'à la découverte de Reshma Begum, les secouristes ne faisaient plus qu'extraire des corps depuis près de deux semaines.

Le propriétaire du bâtiment et huit autres personnes, y compris les propriétaires des usines, ont été arrêtés.

Photo A.M. Ahad, AP

Un secouriste devant les décombres.