Le ministre des Finances du Bangladesh estime que l'effondrement de la semaine dernière n'aura pas d'impact important sur l'industrie du textile de son pays.

Aboul Maal Abdoul Muhith a fait cette déclaration quelques heures seulement après que les secouristes aient retiré un 500e corps des décombres.

Au même moment, les autorités annonçaient l'arrestation du maire de Savar, la banlieue de Dacca où s'est produite la catastrophe, et de l'ingénieur qui aurait aidé le propriétaire de l'édifice à y ajouter trois étages illégaux. Ce même ingénieur, Abdour Razzak Khan, avait demandé l'évacuation de l'immeuble la semaine dernière.

On reproche au maire de Savar, Kabir Hossain Sardar, d'avoir déclaré que l'édifice était sécuritaire après l'avoir inspecté la veille de l'effondrement.

Le ministre Muhith a dit que le gouvernement a mis en place des mesures importantes pour empêcher un tel accident de se reproduire. Il n'a pas non plus semblé craindre de voir des entreprises étrangères déplacer leur production de vêtements hors du  Bangladesh. L'industrie du textile au Bangladesh a une valeur annuelle de 20 milliards US.

Sur les lieux de l'accident, le bilan est maintenant de 501 morts et n'a probablement pas fini de s'alourdir. Le nombre officiel de disparus s'établit à 149 depuis mercredi, mais d'autres sources évoquent un chiffre beaucoup plus élevé.

Un enquêteur gouvernemental a indiqué vendredi que des matériaux de mauvaise qualité, combinés à la vibration des machines utilisées par les cinq fabriques de vêtements qui logeaient au Rana Plaza, ont mené à la catastrophe. La structure affaiblie a été secouée encore davantage par les puissantes génératrices qui ont été allumées en raison d'une panne de courant survenue environ 15 minutes avant l'effondrement.

Le propriétaire de l'édifice illégal de huit étages, Mohammed Sohel Rana, a déjà été arrêté par la police. Il devrait faire face à des accusations de négligence, de construction illégale et d'avoir contraint ses employés à travailler. Des accusations plus graves pourraient éventuellement être portées contre lui.