Une fillette de 4 ans est morte en Inde hier, deux semaines après avoir été violée par un suspect de 35 ans. C'est le dernier épisode d'une longue série qui a choqué l'Inde et braqué les projecteurs sur les violences faites aux femmes dans ce pays.

La victime est morte lundi soir au Care Hospital de Nagpur, dans l'État du Maharashtra (ouest), où elle avait été transférée le 20 avril depuis le Madhya Pradesh (centre).

«Elle est morte d'un arrêt cardiaque à 19h45 lundi. Nous avons tout fait mais, hier, son état s'est détérioré et sa tension artérielle est tombée. Elle ne répondait plus aux traitements», a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'hôpital, P.A. Sriram.

La fillette avait été trouvée inconsciente par ses parents le 18 avril, le lendemain du jour où un homme de 35 ans l'avait violée à Ghansour avant de l'abandonner dans une ferme, selon l'agence Press Trust of India.

La police a arrêté un suspect dans le Bihar (nord-est), selon l'agence.

Le 15 avril, une autre fillette avait été enlevée dans un quartier de New Delhi puis violée à maintes reprises par son ravisseur.

Cette nouvelle affaire a de nouveau fait descendre New Delhi dans la rue, quelques mois après la mort fin décembre d'une étudiante de 23 ans qui avait été violée par plusieurs hommes dans un autobus de la capitale fédérale indienne.

La nature particulièrement ignoble de cette agression avait profondément choqué le pays et suscité un débat sur les violences faites aux femmes ainsi que sur l'apathie de la police et de la justice en cette matière.

Sous la pression de l'opinion, le gouvernement a fait adopter une loi punissant plus sévèrement les auteurs de crimes sexuels.