Le Pakistan a franchi lundi une nouvelle étape sur le chemin des élections historiques du 11 mai avec la prestation de serment du premier ministre de transition chargé de gérer le pays jusqu'à l'arrivée du gouvernement issu des urnes.

Le juge à la retraite Mir Hazar Khan Khoso, 84 ans, a été désigné premier ministre de transition par la commission électorale (ECP) après que les principaux partis politiques eurent échoué à s'accorder sur un candidat.

M. Khoso, originaire de la province instable du Baloutchistan (sud-ouest), a prêté serment dans l'après-midi lors d'une courte cérémonie présidée par le chef de l'État Asif Ali Zardari et retransmise en direct à la télévision.

Le nouveau Premier ministre de transition doit désormais nommer un gouvernement intérimaire chargé de gérer les affaires du pays jusqu'à la prestation de serment du gouvernement qui sera issu des élections.

Mir Hazar Khan Khoso était l'un des deux candidats sélectionnés pour ce poste par le gouvernement sortant, mené par le Parti du peuple pakistanais (PPP) de M. Zardari.

Les élections générales du 11 mai sont d'ores et déjà historiques car le gouvernement civil vient de terminer une législature complète de cinq ans, une première dans ce pays à l'histoire jalonnée de putschs.

Plombé par son mauvais bilan économique et des accusations récurrentes de corruption, le PPP est à la traîne dans les sondages derrière son traditionnel rival, le Parti de la Ligue musulmane (PML-N) de l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif.

Ce dernier a tenu lundi dans un stade de Mansehra (nord-ouest) l'un de ses premières grandes réunions de campagne devant environ 30 000 partisans, a constaté un journaliste de l'AFP. Il leur a notamment promis de remettre le pays, plombé par une grave crise énergétique, sur les rails de la croissance économique.