Le principal accusé dans l'affaire du viol collectif d'une étudiante en Inde, qui avait bouleversé le pays en décembre dernier, s'est pendu dans sa cellule, ont indiqué lundi à l'AFP des responsables de la prison et de la police.

«Oui, il est mort», a répondu un responsable de la prison Tihar de New Delhi, interrogé sur le sort de Ram Singh, soupçonné d'avoir été le meneur du groupe accusé du viol collectif de la jeune femme, morte quelques jours plus tard de ses blessures.

Selon un responsable de la police, qui a requis l'anonymat, l'homme de 35 ans s'est pendu au petit matin, vers 05h15 heure locale, dans la cellule dont il était le seul occupant.

«Le procès continue. Il n'y a aucune raison pour que le procès en pâtisse», a ajouté le policier, qui a travaillé sur cette affaire.

Ram Singh, dont le frère est également inculpé, était détenu dans la prison de très haute sécurité Tihar et est apparu plusieurs fois devant le tribunal, pour répondre des chefs d'accusation de meurtre, viol et enlèvement, pour lesquels il encourait la peine de mort.

Il était le conducteur du bus dans laquelle la jeune femme de 23 ans était montée, avec son compagnon, le 16 décembre, après une soirée au cinéma.

Singh et un groupe d'amis avaient beaucoup bu dans la soirée et décidé d'emprunter le bus --que conduisait Singh habituellement pour son travail-- afin de traverser la ville dans la nuit.

Le groupe avait passé à tabac le compagnon, violé, battu et torturé la jeune femme, avant de rejeter le couple sur le trottoir. Transférée dans un hôpital de Singapour, l'étudiante était morte de ses blessures 13 jours plus tard.

Ce fait divers, qui a eu un retentissement international, a bouleversé l'Inde et de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer la façon dont la police et la justice méprisaient les affaires de violence sexuelle.