Vingt-et-une personnes sont mortes mardi dans l'écrasement d'un Bombardier CRJ-200 d'une compagnie régionale du Kazakhstan alors qu'il approchait de l'aéroport d'Almaty, entouré d'un épais brouillard, un mois après l'accident d'un avion militaire qui a tué 27 personnes dans le sud du pays.

Le Parquet général a indiqué dans un communiqué que cinq membres d'équipage et 16 passagers se trouvaient à bord de l'appareil, et a publié la liste des victimes.

La compagnie SCAT à laquelle appartenait l'avion avait auparavant fait état de 20 personnes à bord.

Selon un responsable local cité par Interfax, un enfant faisait partie des passagers.

L'avion, qui effectuait une liaison depuis Kokchetaou (nord), s'est écrasé vers 13 h, heure locale, à cinq kilomètres d'Almaty, capitale économique de la république d'Asie centrale, a précisé le Parquet.

Selon la compagnie SCAT, «l'avion a heurté le sol» alors qu'il effectuait une deuxième tentative d'atterrissage «dans des conditions météorologiques difficiles».

Une boîte noire a été retrouvée et doit être envoyée au Comité intergouvernemental d'aviation (MAK) pour être déchiffrée, a annoncé en fin de journée une instance émanant de la présidence kazakhe.

Plus d'une centaine de membres des services de secours ont été envoyés sur place.

Après le drame, alors que des corps gisaient encore dans la neige près du lieu du drame, la piste n'a pas été fermée et des avions continuaient d'atterrir.

Des responsables du Parquet chargé des transports, du ministère de l'Intérieur et de celui des Situations d'urgence se sont rendus sur le lieu de l'accident, selon le Parquet, qui ajoute qu'une enquête a été ouverte.

Une commission gouvernementale a été créée par le premier ministre kazakh Serik Akhmetov pour enquêter sur le drame. Elle sera dirigée par le ministre du Développement régional Bakytjan Sagintaïev.

Une autre commission prévoit d'aider les proches des victimes.

«Au nom du peuple kazakh et en mon propre nom, j'exprime mes plus profondes condoléances aux parents et aux proches des victimes», a déclaré le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev, cité dans un communiqué.

Les accidents d'avion restent un fléau dans l'ex-URSS en raison d'appareils et d'équipements vieillissants datant parfois encore de la période soviétique, et d'entorses aux règles de sécurité.

Le CRJ 200 qui s'est écrasé, un appareil propulsé par deux turbo-réacteurs, datait de 2000 et avait à son actif 25 707 heures de vol, selon Interfax, qui précise que la dernière révision remontait au 26 juin 2011.

Cet accident intervient un peu plus d'un mois après l'écrasement dans le sud du Kazakhstan d'un avion militaire Antonov AN-72, dans lequel avaient péri les 27 occupants, parmi lesquels des membres du commandement des garde-frontières de cette ex-république soviétique.

Selon le Parquet général, ce drame a été causé non seulement par des défaillances techniques, mais aussi par des erreurs de pilotage et une météo défavorable.

Fin août, un hélicoptère militaire kazakh Mi-17 s'était écrasé près de l'aéroport d'Astana, tuant les quatre membres de l'équipage.

Le Kazakhstan est après la Russie le deuxième pays de l'ex-URSS par sa taille. Très riche en ressources naturelles, ce pays est dirigé d'une main de fer depuis l'époque soviétique par le président Nazarbaïev.