Les États-Unis et la Chine sont parvenus à un accord de principe sur un projet de résolution qui élargirait les sanctions actuelles de l'ONU contre Pyongyang en réaction au lancement le 12 décembre d'une fusée nord-coréenne, ont indiqué vendredi des diplomates.

L'accord est le fruit d'intenses négociations auxquelles ont participé la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et son homologue chinois Yang Jiechi.

Une fois le feu vert final de Pékin sur ce texte, il pourrait être soumis rapidement au Conseil de sécurité et adopté la semaine prochaine.

«C'est un compromis, a expliqué un diplomate au courant des négociations. Les États-Unis obtiennent une résolution formelle et l'élargissement de mesures existantes tandis que la Chine peut faire valoir qu'elle a évité de nouvelles sanctions» à son allié nord-coréen. «Il reste à obtenir l'accord définitif de  Pékin», a-t-il précisé.

Washington et Pékin souhaitaient qu'une décision soit prise avant que la Corée du Sud prenne la présidence tournante du Conseil au mois de février, ont expliqué les diplomates.

Le lancement le 12 décembre d'une fusée nord-coréenne, qui a mis en orbite un satellite, est considéré par les États-Unis et leurs alliés comme un énième essai déguisé de missile balistique à longue portée, alors que des résolutions de 2006 et 2009 de l'ONU interdisent à Pyongyang toute activité nucléaire ou balistique.

Une longue série de tirs ratés, dont le dernier en avril 2012, et deux essais nucléaires ont valu à la Corée du Nord plusieurs sanctions depuis 2006.

Le lancement de la fusée avait été suivi par la convocation en urgence du Conseil de sécurité, qui l'avait «condamné» et avait décidé la poursuite de tractations en vue d'une «réponse appropriée».

C'est cette mise en garde et la crainte que la Corée du Nord ne procède à un essai nucléaire, comme elle l'avait fait à la suite de lancements précédents, qui a sans doute convaincu la Chine, a estimé un diplomate.