Une juge indienne a ordonné, jeudi, que les cinq hommes accusés du viol collectif mortel d'une étudiante dans un autobus de New Delhi soient jugés devant une cour spéciale qui traite les dossiers en accéléré.

Le viol brutal de la jeune femme de 23 ans, en décembre, a provoqué de nombreuses manifestations en Inde et un débat national sur le traitement réservé aux femmes et sur l'incapacité des autorités à les protéger.

Dans une tentative d'apaiser ces critiques, le gouvernement a mis sur pied dans la capitale cinq tribunaux qui traitent de façon accélérée les crimes commis contre les femmes. Ces tribunaux visent à contourner les retards, l'incompétence et la corruption qui affligent le système judiciaire indien.

La juge Namrita Aggarwal a traité plusieurs questions de procédure lors d'une audience jeudi matin. Elle a ensuite rappelé la cour dans l'après-midi pour une deuxième audience, lors de laquelle elle a ordonné le transfert du dossier devant l'un des cinq tribunaux spéciaux. La première audience devant ce tribunal aura lieu lundi.

Les cinq hommes sont accusés de meurtre, de viol et d'autres crimes qui pourraient leur valoir la peine de mort.

Le dossier d'un sixième suspect du viol collectif, qui serait mineur, sera traité séparément.

La victime voyageait dans un autobus à New Delhi le 16 décembre avec un ami lorsqu'ils ont été attaqués par des hommes qui se trouvaient dans le véhicule. Les assaillants ont violé la femme à tour de rôle pendant des heures, avant de les abandonner nus sur la route tous les deux.

Lors de l'attaque, les assaillants ont introduit une barre de fer à plusieurs reprises dans le corps de la victime, causant de graves blessures internes auxquelles elle a succombé deux semaines plus tard.