La capitale chinoise a connu dimanche son troisième jour de très forte pollution, obligeant les habitants au port du masque, alors que les autorités ont prévenu que le nuage de poussière flottant sur Pékin pourrait stagner jusqu'en milieu de semaine.

Un smog très dense flotte sur Pékin pour la troisième journée consécutive et les autorités municipales ont demandé aux habitants, pour la deuxième fois en deux jours, d'éviter toute activité physique en extérieur.

La densité de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5) a atteint 993 microgrammes par mètre cube samedi soir à Pékin, selon les relevés du centre de surveillance de l'environnement de la capitale chinoise cités par l'agence officielle Chine Nouvelle.

Le pays, dont de nombreuses villes comptent parmi les plus polluées du monde, a commencé l'an dernier à mesurer la densité dans l'air des particules les plus fines, d'un diamètre de 2,5 microns, qui sont celles qui pénètrent le plus profondément dans les poumons.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ces particules ne devraient pas dépasser les 25 microgrammes par mètre cube.

«Ces chiffres sont le signe d'une pollution extrêmement élevée. Les particules polluées se sont accumulées au cours des derniers jours, en raison de l'absence vents, empirant encore la qualité de l'air», a déclaré Zhu Tong, professeur de sciences environnementales à l'Université de Pékin.

Le nuage ne devrait se dissiper qu'à partir de mercredi, avec l'arrivée de vents, selon les services météo cités par Chine Nouvelle.

La qualité de l'air en Chine est parmi les pires au monde, selon les organisations internationales, en raison de l'usage massif du charbon et des rues bondées de voitures.