Trois militants d'al-Qaïda ont été tués dans une présumée frappe d'un drone américain dans le sud du Yémen, ont annoncé des responsables de la sécurité.

Il s'agit de la quatrième attaque du genre cette semaine, un signe que les attaques menées à l'aide d'avions sans pilote sont en hausse dans le pays.

Selon ces responsables, les trois hommes ont été frappés alors qu'ils circulaient dans un village en banlieue de Radda, dans la province de Bayda. Des dizaines de combattants liés à al-Qaïda ont protesté contre les frappes de drones après les traditionnelles prières musulmanes du vendredi.

Plus tôt cette semaine, une autre frappe américaine présumée avait tué deux militants à Radda même, ont fait savoir des responsables yéménites, et sept autres ont été tués dans deux frappes supplémentaires dans la province d'Hadramawt, dans le sud-est du pays. Quatre frappes présumées par semaine est un phénomène inhabituel au Yémen.

Selon des statistiques colligées avant les attaques de samedi, les États-Unis «ont mené 41 attaques» cette année contre al-Qaïda dans la Péninsule arabique (AQPA), le nom de la branche du groupe terroriste au Yémen.

AQPA a pris des villes et des villages entiers - dont Radda - l'an dernier, en tirant profit d'un effondrement sécuritaire pendant des protestations nationales qui ont éventuellement mené au renversement du président de longue date. Appuyée par l'armée américaine, l'armée yéménite a été en mesure de reprendre le contrôle de la région du sud, mais les militants continuent de lancer des attaques meurtrières contre les forces de sécurité, faisant des centaines de victimes.

La télévision d'État a quant à elle diffusé une rencontre entre le président Abed Rabbo Mansour Hadi et huit marins yéménites qui ont été libérés la semaine dernière par des forces de la région somalienne semi-autonome du Puntland, après avoir été détenus pendant près de trois ans par des pirates somaliens.

Le gouvernement du Puntland a précisé que ses forces avaient capturé un cargo du Panama, dimanche, après un siège qui a duré deux semaines. Le navire avait été détourné le 29 mars 2010.