La Corée du Nord a retiré de l'aire de lancement la fusée qu'elle entend lancer au cours des prochains jours malgré la condamnation d'une partie de la communauté internationale, indique mardi la presse sud-coréenne, au lendemain d'un élargissement de la fenêtre de tir.        

«Il semble que la Corée du Nord a retiré la fusée du pas de tir pour remédier à des problèmes techniques», indique l'agence sud-coréenne, citant une source militaire qui s'appuie sur l'analyse d'images satellites de la station spatiale de Sohae (nord-ouest de la Corée du Nord).

Le ministère de la Défense sud-coréen a refusé de commenter ces informations, qui, si elles s'avèrent exactes, pourraient signifier un report important de l'opération.

Lundi, Pyongyang avait élargi d'une semaine la fenêtre de tir de sa fusée : prévu initialement entre le 10 et le 22 décembre, le lancement de la Unha-3 pourra se faire d'ici le 29 décembre.

Le régime communiste affirme vouloir mettre en orbite un satellite civil d'observation terrestre, mais une partie de la communauté internationale dénonce un nouvel essai de missile balistique que lui interdisent les sanctions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU en 2006 et 2009.

Les analystes estiment que le Nord s'est sans doute précipité dans les préparations, afin de faire coïncider le tir du lanceur avec le premier anniversaire de la mort, le 17 décembre 2011, de l'homme fort du régime, Kim Jong-il, auquel son fils Kim Jong-un a succédé.

Le précédent essai, en avril 2012, s'était soldé par un échec.

Lundi, les ministres européens des Affaires étrangères de l'Union européenne ont prévenu qu'un tir de fusée serait considéré comme «une provocation», qui entraînerait sans doute des mesures de rétorsion.