L'enquête sur l'explosion qui avait coûté la vie à 29 mineurs en Nouvelle-Zélande en 2010 a conclu lundi à la responsabilité de l'exploitant, accusé d'avoir sacrifié les règles élémentaires de sécurité pour des motifs purement mercantiles.

Deux explosions de méthane, les 19 et 23 novembre 2010, dans la mine de Pike River (sud) sont à l'origine de la pire catastrophe minière en Nouvelle-Zélande depuis un siècle.

Vingt-quatre Néo-Zélandais, deux Australiens, deux Britanniques et un Sud-Africain avaient péri au fond de la mine d'où leurs dépouilles n'ont toujours pas été remontées, en raison des conditions de sécurité.

«Dans les 48 heures ayant précédé l'explosion, des niveaux alarmants de méthane ont été signalés à 21 reprises», relève la commission d'enquête officielle qui dénonce une «culture de la production au détriment de la sécurité».

Le premier ministre néo-zélandais John Key a reconnu les défaillances des autorités de contrôle et accepté la démission de sa ministre du Travail, Kate Wilkinson, qui a décidé de quitter le gouvernement après la publication du rapport.

Des familles de victimes ont réclamé l'ouverture d'une instruction pour homicide involontaire à l'encontre des dirigeants de la mine, mais la commission n'a pas émis de recommandations en ce sens.

Elle a en revanche suggéré une révision de fond en comble de la règlementation minière et la création d'une autorité de contrôle indépendante.