Un jeune Tibétain s'est immolé par le feu dimanche dans le nord-ouest de la Chine, nouveau cas d'une longue série pour protester contre l'administration chinoise, ont annoncé deux organisations de défense des droits des Tibétains.

Depuis 2009, environ 60 autres Tibétains ont choisi le même sort, dont sept en une semaine fin octobre, marquant une escalade du mouvement de protestation.

Dorjee Lhundrup, qui avait entre 20 et 30 ans, est mort peu après s'être immolé par le feu dans la province du Qinghai, selon l'ONG International Campaign for Tibet. L'organisation, qui a son siège aux États-Unis, évoque des photos du corps et cite des Tibétains en exil en contact avec ceux de Chine.

Des forces de sécurité ont été déployées après l'immolation et les déplacements des habitants ont été restreints, a déclaré l'organisation Free Tibet, installée en Grande-Bretagne, en citant des Tibétains de la région.

Selon cette ONG, qui utilise une orthographe différente pour le nom de la victime, Dorje Lungdup, le jeune homme était âgé de 25 ans.

De nombreux Tibétains vivant en Chine accusent les autorités d'exercer une répression contre leur communauté religieuse, tentant de détruire leur culture par le transfert massif de membres de l'ethnie Han majoritaire en Chine dans des régions historiques tibétaines.

Pékin, de son côté, assure que les Tibétains jouissent d'une liberté religieuse et de conditions de vie améliorées grâce aux investissements massifs effectués par le gouvernement chinois.