Deux navires de surveillance chinois ont pénétré lundi matin dans une zone considérée par le Japon comme ses eaux territoriales, au large d'îles disputées de mer de Chine orientale, ont annoncé les garde-côtes nippons.

Ces deux navires croisaient à 20 km de deux des îles Senkaku, Kubashima et Uotsurijima, ont précisé les garde-côtes japonais.

Quatre autres patrouilleurs chinois voguaient un tout petit peu plus loin, à proximité de la limite des 22 km marquant la frontière des eaux territoriales nippones.

La semaine dernière, pas moins de 13 navires gouvernementaux chinois avaient navigué au moins quatre jours à proximité des îles Senkaku, administrées par Tokyo mais revendiquées par Pékin sous le nom de Diaoyu, et situées à 200 km au nord-est de Taïwan et à 400 km à l'ouest d'Okinawa, dans le sud du Japon.

La tension est montée depuis le début septembre et la décision japonaise de nationaliser trois de ces cinq îles inhabitées, dont les fonds marins environnants pourraient renfermer des hydrocarbures.

Des manifestations antijaponaises ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes en Chine pendant plusieurs jours à la mi-septembre.

Les autorités chinoises ont depuis semble-t-il agi pour mettre un terme à cette contestation dans la rue, mais la tension reste vive entre les deux voisins.

Dimanche, la Chine a décidé de «repousser» une cérémonie marquant le 40e anniversaire de la normalisation des relations entre la Chine et le Japon, prévue le 27 septembre.

Les relations complexes entre les deux principales puissances économiques d'Asie restent marquées par l'occupation d'une partie de la Chine par les troupes impériales japonaises de 1931 à 1945.