La Corée du Nord a annoncé mercredi la convocation d'une session parlementaire en septembre aux fins, selon des experts, de valider le renforcement de sa coopération économique avec la Chine, son principal partenaire commercial et bailleur de fonds.

L'Assemblée populaire suprême, qui ne fait qu'entériner les décisions du Parti des travailleurs dirigé par le nouvel homme fort du pays, Kim Jong-Un, se réunira le 25 septembre, selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA.

Le Parlement se réunit généralement une à deux fois par an pour voter le budget et les nominations à la tête du régime communiste. La dernière session parlementaire - la première après la mort en décembre du dirigeant Kim Jong-Il, père de Jong-Un - remonte au mois d'avril.

Selon le professeur Yang Moo-Jin de l'Université des études nord-coréennes de Séoul, le Parlement devrait adopter des lois liées aux récents accords scellés entre Pyongyang et Pékin sur le développement de zones d'activité économique en Corée du Nord, près de leur frontière commune.

«Il devrait également avaliser les changements (dans la composition du) gouvernement et d'autres hautes administrations publiques», a-t-il dit.

La Corée du Nord et la Chine ont signé le mois dernier à Pékin des accords concernant deux zones économiques spéciales mixtes où le régime de Pyongyang espère attirer les investissements chinois, ainsi que sur la fourniture d'électricité par la Chine à l'une de ces deux zones.

Dans son premier discours public, en avril, Kim Jong-Un avait déclaré être «fermement décidé» à améliorer la vie des 24 millions de Nord-Coréens, afin qu'«ils n'aient plus jamais à se serrer la ceinture».

La Corée du Nord, qui a connu la famine dans les années 1990 lors de laquelle des centaines de milliers de personnes auraient péri, souffre toujours de pénuries alimentaires chroniques et une déforestation sauvage a laissé ses terres vulnérables aux inondations.

La crise humanitaire s'est accentuée après les inondations et les glissements de terrains causés par des pluies torrentielles en juillet.

Les Nations unies estimaient en novembre dernier que trois millions de Nord-Coréens, sur une population de 24 millions, avaient besoin d'une aide alimentaire d'urgence.