La Corée du Nord a protesté lundi contre des manoeuvres militaires prévues ce mois-ci par les États-Unis et la Corée du Sud, qualifiées de «répétition pour une guerre totale» pouvant embraser la péninsule coréenne.

Les alliés vont organiser un exercice, largement simulé sur ordinateur, du 20 au 31 août afin de renforcer leur capacité de préparation au combat sur fond de tensions à la frontière entre les deux Corées.

Les États-Unis et la Corée du Sud «vont à nouveau organiser des manoeuvres militaires conjointes pour envahir la République populaire démocratique de Corée (Corée du Nord) du 20 au 31 août au moment où ils dissimulent moins que jamais leur politique hostile et de confrontation à son égard», selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA.

Les alliés qualifient leurs manoeuvres annuelles de défensive et de routine, alors que le Nord les considère habituellement comme la répétition d'une invasion et riposte en organisant ses propres exercices militaires.

Pour le Rodong Sinmun, organe officiel du Parti des travailleurs au pouvoir, ces manoeuvres sont une démonstration de l'attitude hostile de Washington.

«Il s'agit d'une expression éclatante de sa politique hostile envers le (Nord) et d'un acte dangereux susceptible de déclencher une nouvelle guerre dans la Péninsule coréenne à n'importe quel prix», estime le commentaire rapporté par KCNA et cité par l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

Selon l'armée américaine, une grande partie des 28 500 soldats américains stationnés dans le Sud et environ 3000 autres venant d'ailleurs participeront à ces manoeuvres qui ne comprendront pas d'exercices sur le terrain.

Les tensions sont fortes depuis le tir raté d'une fusée nord-coréenne en avril, considéré par les États-Unis et leurs alliés comme une tentative de lancement de missile balistique.