Le dirigeant de la Corée du Nord Kim Jong-un a rencontré un haut responsable chinois à Pyongyang, ont indiqué les agences officielles vendredi, première rencontre officielle avec une personnalité étrangère depuis son arrivée au pouvoir fin 2011 après la mort de son père.

Kim a rencontré jeudi une délégation du parti communiste chinois menée par Wang Jiarui, qui dirige la section internationale du parti, ont précisé les agences officielles chinoise Chine Nouvelle et nord-coréenne KCNA.

Le jeune dirigeant a demandé à Wang de transmettre ses meilleurs sentiments au président chinois Hu Jintao, ont-elles ajouté.

La Chine est le seul allié de poids de la Corée du Nord communiste, son principal partenaire commercial et sa bouée économique.

Selon Chine Nouvelle, Kim a déclaré que la Corée du Nord avait «la volonté inébranlable» de poursuivre une amitié entretenue par son père Kim Jong-il, mort en décembre 2011, et d'approfondir cette alliance.

Wang a indiqué pour sa part que Pékin était prêt à travailler de concert pour maintenir des contacts à haut niveau, renforcer les échanges entre les partis des deux pays et renforcer la coopération.

La Chine s'active notamment à investir en Corée du Nord.

A la fin de sa vie, Kim Jong-il s'était rendu en Chine quatre fois en deux ans, sa dernière visite avant sa mort datant d'août 2011.

Son fils, qui approche la trentaine, devrait effectuer sa première visite à l'étranger chez son puissant voisin et allié, estiment les experts de la Corée du Nord.

Selon le ministère sud-coréen de l'Unification, chargé des relations entre le Sud et le Nord, il s'agit de la première visite officielle d'un haut responsable étranger en Corée du Nord depuis que Kim Jong-un a pris les commandes.

Kim Jong-Un a également déclaré que son objectif était de «développer l'économie et améliorer les moyens d'existence de la population afin que le peuple coréen mène une vie heureuse et civilisée», selon Chine Nouvelle.

Aucune mention en revanche n'a été faite sur une aide à Pyongyang après les inondations de juillet qui ont ravagé des régions du pays.

La Chine avait tenté de convaincre Kim Jong-il d'ouvrir quelque peu son économie, sur le modèle poursuivi par la Chine, selon les experts, mais ces recommandations n'avaient pas été suivies par l'ancien dirigeant.