Douze soldats et 30 rebelles ont été tués mardi au Tadjikistan au cours d'une opération lancée après le meurtre du chef des services de sécurité de la région de Badakhchan, frontalière de l'Afghanistan, a annoncé le comité de la sécurité nationale (ex-KGB).

Lors de cette opération spéciale dans la province de l'est de ce pays d'Asie centrale, « 12 militaires ont été tués et 23 blessés », selon cette source. « Trente rebelles ont été tués et 40 personnes interpellées, dont huit ressortissants afghans », a ajouté le comité dans un communiqué lu à la télévision nationale.

Cette opération spéciale visait à neutraliser et interpeller les membres du groupe armé soupçonnés d'être impliqués dans le meurtre samedi du général Abdoullo Nazarov, a ajouté cette source.

Des affrontements ont eu lieu dans la ville de Khorog, située dans les montagnes du Pamir, près de la frontière avec l'Afghanistan.

Le Tadjikistan, ex-république soviétique, a connu après la chute de l'URSS en 1991 et jusqu'en 1997, une sanglante guerre civile entre le pouvoir et des combattants islamistes.

Les autorités ont confirmé qu'une importante opération était en cours à Khorog pour interpeller des membres de ce groupe criminel armé qui ont refusé de se rendre aux forces de l'ordre.

Lundi soir, un procureur régional, Nafassbek Dilchodov, a été grièvement blessé dans une « attaque terroriste », selon les autorités.

Signe de la gravité de la situation, toutes les communications téléphoniques et internet avec la région de Badakhchan ont été coupées.

Selon des médias tadjiks, tous les magasins à Khorog étaient fermés, de même que les services publics, à l'exception de la police.

Le général Nazarov, qui avait été vice-président du Comité d'État pour la sécurité nationale (ex-KGB) avant d'être nommé chef du département dans la province de Badakhchan, a été tué samedi à l'arme blanche.

Les autorités avaient d'abord fait porter la responsabilité de ce meurtre à un gang de trafiquants de tabac, mais mettent désormais en cause Tolib Ayombekov, un ancien commandant rebelle de la guerre civile.

Les autorités l'accusent d'avoir organisé un groupe armé se livrant à la contrebande de drogues et de pierres précieuses, et d'être impliqué dans des attaques mortelles.