Le gouvernement de Birmanie a cessé toute recherche dans le domaine du nucléaire civil, a déclaré samedi le ministre birman de la Défense, le général Hla Min, lors d'une conférence régionale sur la sécurité à Singapour.

«Ce nouveau gouvernement a déjà abandonné toutes les activités en matière nucléaire. Et nous n'avons aucun plan de nous y remettre,» a-t-il déclaré dans des propos traduits par un interprète, en référence au nouveau gouvernement birman, qui a succédé à la junte dissoute en mars 2011 et a lancé une série inédite  de réformes politiques.

Le ministre a reconnu que le régime birman précédent avait lancé des recherches en matière de nucléaire civil, tout en soulignant que «nous avons dit très clairement qu'il ne s'agit pas défense, que ce n'est pas pour des armes», et a par ailleurs assuré que «nous n'avions pas beaucoup progressé», notamment en raison de manque de «moyens».

En novembre 2010, l'ONU avait estimé dans un rapport que la Corée du Nord continuait à exporter du matériel nucléaire et des missiles vers la Birmanie, l'Iran et la Syrie, malgré l'embargo dont elle fait l'objet. Et en décembre dernier, lors d'une visite historique en Birmanie, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton avait appelé la Birmanie à couper les «liens illégaux» avec la Corée du Nord.

De son côté, lors de la même conférence samedi à Singapour, le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, a assuré que les États-Unis pourraient envisager une «amélioration» des liens en matière de défense si la Birmanie continuait dans la voie des progrès démocratiques.

Soulignant que Washington souhaitait accompagner cette ouverture, il a relevé qu'«une partie (de cet accompagnement), s'ils arrivent à mettre en oeuvre des réformes et à poursuivre les efforts politiques d'ouverture du système, serait des discussions sur comment nous pourrions améliorer nos relations en matière de défense avec leur pays».