Les autorités sanitaires de Hong Kong ont fait état samedi du premier cas de grippe aviaire depuis 18 mois dans cette ville du sud de la Chine en la personne d'un garçonnet de deux ans, appelant la population à garder son calme.

Les autorités sanitaires ont indiqué que le garçonnet était dans un état grave après avoir contracté le virus H5N1 de la grippe aviaire et la ville a relevé le niveau d'alerte pour cette maladie à «grave».

Le virus H5N1 est mortel dans 60 % des cas.

Les autorités sanitaires de Hong Kong et de Chine ont indiqué que les examens avaient révélé que le petit garçon, qui vivait dans la province voisine du Guangdong (province de Canton), s'était rendu à la mi-mai sur un marché à la volaille local où il était entré en contact avec un canard vivant.

Il avait ensuite été pris d'une forte fièvre et avait été transporté dans une clinique privée de Hong Kong le 26 mai pour y être soigné.

«Ses parents n'ont pas développé les symptômes, ce qui signifie que les chances de la transmission du virus d'homme à homme sont infimes», a estimé un porte-parole du Centre pour la protection de la santé à Hong Kong dans un communiqué.

Le porte-parole a précisé que le garçon était en soins intensifs alors que ses parents avaient été mis en quarantaine dans le même établissement hospitalier.

Un porte-parole du gouvernement a confirmé qu'il s'agissait du premier cas humain de grippe aviaire à Hong Kong depuis novembre 2010, où une femme de 59 ans avait contracté le virus mortel.

L'agence Chine Nouvelle a indiqué que la province de Canton était en alerte, mais qu'il n'existait pour l'instant aucun signe d'épidémie.

Hong Kong avait été le premier pays à connaître une épidémie de grippe aviaire d'importance en 1997, avec le décès de six personnes provoqué par une mutation à l'époque inconnue du virus. Des millions de volailles avaient été abattues.

Le Cambodge, le Vietnam et l'Indonésie ont déclaré des cas mortels au cours des derniers mois.

Le virus H5N1 se transmet de l'animal à l'homme, mais les scientifiques craignent qu'une mutation ne permette des contaminations d'homme à homme, ce qui pourrait déclencher une pandémie.