La Corée du Nord a menacé mardi d'actions d'«autodéfense», tout en poursuivant leur programme atomique, si les États-Unis ne cessaient pas leurs critiques à propos du tir de fusée de la mi-avril et des projets présumés de Pyongyang d'essai nucléaire.

«Si les États-Unis persistent dans leur attitude à accroître les sanctions et la pression à notre endroit malgré nos efforts de promotion de la paix, nous n'aurons pas d'autres options que d'adopter des contre-mesures pour notre autodéfense», a déclaré un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, dans un communiqué cité par l'agence officielle KCNA.

Pyongyang n'avait pas envisagé «des mesures militaires telles qu'un essai nucléaire» avant le tir de fusée du 13 avril -qui avait échoué- car le régime ne prévoyait que le lancement d'un satellite pacifique, a ajouté le porte-parole, laissant ainsi planer le doute sur la possibilité d'un test au cours des prochaines semaines.

Le programme de dissuasion nucléaire du Nord est mené en réponse à l'hostilité des États-Unis et «nous le renforcerons et l'étendrons sans cesse aussi longtemps que cette politique hostile se poursuit», selon le porte-parole du ministère.

Les États-Unis et leurs alliés soupçonnent Pyongyang de vouloir procéder à un essai nucléaire, après l'échec de son lancement de fusée le 13 avril. Cette initiative avait été dénoncée par les Occidentaux comme un essai déguisé de missile à longue portée. La fusée a explosé peu après le décollage.

Les deux essais nucléaires précédents, menés en octobre 2006 et mai 2009, avaient suivi des lancements de fusée. Des photos satellites prises fin avril montraient un regain d'activité sur le site d'essai de Punggye-Ri (nord-est).

Ces dernières semaines, Pyongyang a menacé plusieurs fois Séoul «d'une guerre sacrée» lors de diatribes au ton de plus en plus virulent.